Parmi les stagiaires dyslexiques enfant ou adolescent que je reçois, beaucoup ont au moins l'un des deux parents qui est dyslexique ou qui l'a été.
La tentation est donc grande de penser que la dyslexie se transmet génétiquement d'un parent dyslexique vers son enfant. La conclusion semble logique !
Ron Davis nous propose des pistes pour interpréter la dyslexie différemment.
La dyslexie selon Ron Davis est liée à une grande capacité à penser en image et à voyager dans son monde imaginaire. Certaines personnes douées de grandes capacités d'imagination peuvent avoir la possibilité de modifier leurs perceptions afin de créer une forme de "réalité alternative", parfois tellement réaliste qu'il devient difficile de différencier la réalité de l'imaginaire. Ce phénomène est appelé "désorientation" par Ron Davis.
La dyslexie est alors le résultat d'un manque de maîtrise de son imagination au moment où les mots eux-mêmes sont la cause de la déformation de la réalité.
Lors d'un stage de correction de la dyslexie Davis, le stagiaire apprend à détecter ces moments de perte de contrôle et découvre également comment maîtriser les mots pour qu'ils ne posent plus de problèmes. Avec le temps et en continuant après le stage, la personne se débarrasse totalement de sa dyslexie. Qui n'est donc pas héréditaire.
Je préfère penser que la partie génétique, héréditaire du phénomène est la capacité d'imagination, de créer des choses imaginaires comme si elle étaient réelles. C'est le bon côté qui est héréditaire, pas la dyslexie qui n'en est que la conséquence.