Le stress, compagnon de l'élève
Quel élève ou ancien élève n'a jamais ressenti un moment de stress en entendant son professeur dire "prenez une feuille, votre nom en haut à gauche" ? Même pour les "bons élèves", le cœur se met à palpiter plus fort, la gorge se serre et le trou noir arrive au galop ! Le stress est là...
Mais pourquoi donc ce stress ?
Le stress est une fonction indispensable pour sauver sa peau.
Remontons dans le temps aux origines de l'homme. Nos ancêtres vivaient dans un milieu dangereux et de multiples prédateurs le regardaient comme un sandwich.
Or l'être humain est doué d'une grande aptitude à réfléchir, à analyser et examiner les situations avant de prendre une décision.
Imaginez qu'en voyant un crocodile prêt à se régaler, nous nous mettions à réfléchir : "tiens donc, je vois là un crocodile qui voudrait me manger, je pense que je devrais m'enfuir". La situation est grotesque et absurde. Le danger demande une réponse immédiate et instinctive, et dans ces conditions, réfléchir et peser le pour et le contre est bien trop lent.
C'est ici qu'intervient le stress. C'est une réaction extrêmement rapide qui "débranche" le "cerveau-qui-analyse" pour laisser toute la place aux réflexes archaïques et permettre de sauver sa peau.
C'est donc un mécanisme de survie. Il nous prépare au combat ou à la fuite qui sont avec la paralysie les réponses automatiques et instantanées au danger.
Du bon et du mauvais stress
Le "bon stress" est donc celui qui nous aide à rester en vie et en bonne santé. Dans nos sociétés modernes il est rare de croiser un crocodile dans la rue, néanmoins d'autres dangers existent, voitures, obstacles, personnes mal intentionnées... Ainsi le stress nous aide encore aujourd'hui à réagir rapidement aux situations d'urgence. Bref il continue au quotidien à jouer son rôle de protection.
Mais comme en tout, l'excès devient nuisible. De nombreuses expériences montrent qu'un stress répété et puissant, voire quasi-permanent dans certains cas, devient nuisible et crée de graves problèmes physiques et psychologiques.
Le phénomène de l'interrogation écrite
Bien entendu, au collège ou au lycée une interrogation ne met pas l'élève en danger de mort. Et pourtant, c'est bien comme ça que son cerveau expérimente ce contrôle surprise.
La version moderne du 'danger vital' !
Et même si l'on relativise en disant que "le ridicule ne tue pas", avoir une mauvaise note, voire être jeté en pâture et moqué par ses camarades de classe peut être vécu comme une véritable mort pour l'ego de l'étudiant.
Raisonnements, arguments, promesses de récompense ou de punition, rien n'y fait. En fait, nous ne sommes pas sur le même niveau. Nous discutons avec notre "intelligence" et l'élève s'exprime par ses réflexes archaïques émotionnels les plus anciens qui viennent masquer ses processus de la pensée rationnelle.
Alors que faire ?
Comme nous ne pouvons pas facilement "discuter" avec notre générateur interne de stress, il va falloir le contourner. C'est en fait bien plus simple qu'il n'y paraît.
Nous n'avons en réalité que deux possibilités : l'élève maîtrise son sujet ou bien il ne le maîtrise pas.
Notez bien que je parle ici de maîtriser et pas seulement de connaître le sujet. Un niveau de maîtrise tel que nous donne la maîtrise Davis® est indispensable.
Si l'élève maîtrise, alors pourquoi stresser ? Seul un "stress positif" est utile, celui qui nous pousse à faire de notre mieux en utilisant au maximum nos capacités. Et les trois outils Davis® appris en stage de correction de la dyslexie Davis® sont d'une aide très précieuse.
Et dans l'autre cas, si l'élève ne maîtrise pas, hé bien le résultat est alors certainement une mauvaise note. Il est de toute façon trop tard pour cette fois et le moment du contrôle n'est certainement pas le bon moment pour apprendre. Il ne reste qu'à faire de son mieux, et tant pis pour le résultat...
En résumé
Pour paraphraser Jean de La Fontaine : "Rien ne sert de stresser, il faut maîtriser à point"... Tout comme la tortue, se hâter lentement dans ses apprentissages nous aide à arriver à bon port.
N'attendez pas la dernière minute, faire une bonne maîtrise est probablement le meilleur moyen de gagner du temps par la suite et d'être à l'aise pendant les contrôles. Avec les bonnes notes en prime !
Enfin, une leçon importante est qu'il arrive à tout le monde de se tromper et qu'une erreur est une bonne occasion d'apprendre et de s'améliorer...
Alors, à vos stylos ?
Retrouvez cette lettre en vidéo sur youtube : https://youtu.be/azczvNPNStQ
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À bientôt...
Patrick Courtois
Plus d'infos au 06 37 40 49 67, ou par mail patrick@infodyslexie.org